Le ministère de l'Economie et des Finances a été victime d'une "attaque informatique sans précédent", révèle ce lundi matin Paris Match sur son site internet. Cibles des pirates : la direction du Trésor et les documents du G20. 150 ordinateurs auraient été surveillés depuis le mois de décembre dernier. 10.000 postes ont été débranchés ce week-end pour stopper l'attaque. Qui sont les auteurs ? François Baroin, ministre du budget, évoque des "pistes" pour l'instant non confirmées sur Europe 1.
Bercy a confirmé ce lundi matin l'information diffusée par Paris Match et relayée par l'AFP. Le ministère de l'Economie et des Finances a bien été victime d'une "attaque informatique sans précédent" depuis le décembre dernier. Plus de 150 fonctionnaires étaient surveillés. De nombreux documents ont été piratés. Bercy a dû débrancher 10.000 ordinateurs au cours du week-end pour stopper l'attaque.
"Ceux qui ont agi sont des professionnels"
Les pirates en question visaient principalement les fichiers relatifs à la présidence française du G20. Aucune donnée personnelle n'aurait été atteinte. "Les particuliers à ma connaissance ne sont pas concernés. Les dossiers personnels, les dossiers individuels, les dossiers fiscaux ne sont pas concernés. Ce qui était ciblé c'est l'organisation du G20", a confirmé François Baroin, le ministre du budget sur Europe 1.
"Ceux qui ont agi sont des professionnels déterminés et organisés. C'est la première attaque contre l'Etat français de cette ampleur et à cette échelle", assure Patrick Pailloux, directeur général de l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information).
"Des sites chinois"
Les auteurs ? "On a constaté qu'un certain nombre d'informations étaient redirigées vers des sites chinois. Mais cela ne veut pas dire grand-chose", a confié un haut-fonctionnaire à Paris Match. François Baroin précise qu'il y a "des pistes". mais qu'à "ce stade, il est impossible de les confirmer". Une plainte contre X a été déposée. La Direction centrale du renseignement extérieur (DCRI, contre-espionnage) et l'ANSSI sont saisies du dossier. Les deux organisations étaient au courant de cette attaque depuis la mi-janvier. "Depuis deux mois, entre 20 et 30 personnes de l'ANSSI travaillent jour et nuit sur cette affaire. A ma connaissance, seul Bercy a été touché", estime Patrick Pailloux.
Source : http://www.letelegramme.com