"Renforce vos défenses naturelles", "Aide à maigrir", "Contient des antioxydants". La Commission européenne a annoncé jeudi vouloir mettre de l'ordre dans les allégations de santé apposées sur un grand nombre de denrées alimentaires, parfois sans justification scientifique.L'exécutif européen déposera à cet effet d'ici la fin de l'année un nouveau texte pour faire le tri et établir une liste d'affirmations autorisées sur base d'une large évaluation scientifique que vient d'achever l'Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA).
"Cette approche bénéficiera au consommateur qui, une fois la liste adoptée et pleinement opérationnelle, aura l'assurance que toutes les allégations de santé sur le marché sont étayées par des preuves scientifiques", a commenté jeudi l'exécutif européen.
Sur les 2.760 assertions qui lui ont été soumises ces derniers mois, l'EFSA a estimé que seules 510 d'entre elles étaient scientifiquement justifiées.
Son évaluation n'a toutefois pas porté sur les produits commercialisés directement, mais sur les composants ou substances aux vertus prétendument bénéfiques qu'ils contiennent.
"Le rejet d'une allégation ne signifie pas que le produit n'est pas bon, seulement que les promesses figurant sur l'étiquette ne sont pas correctes", a commenté le porte-parole de la Commission en charge des questions de consommation.
L'exécutif européen espère que la liste définitive pourra être adoptée par les Vingt-sept d'ici 2012 au plus tard. L'industrie disposera alors de six mois pour faire disparaître les allégations qui n'auront pas été approuvées par l'EFSA. (belga)