La mairie de Quimper, plutôt que d'envoyer à la casse des monuments funéraires abandonnés ou non renouvelés, a choisi de remettre en vente stèles, pierres tombales et accessoires à des prix bien inférieurs à ceux du neuf, a-t-on appris vendredi auprès de la municipalité.
"Un monument neuf vaut entre 3 à 4.000 euros. Ca nous faisait mal au coeur de les jeter et de gonfler notre volume de déchets alors que certains sont en bon état et peuvent resservir", a expliqué Fabienne Ryckelynck responsable de service à la mairie de Quimper interrogée par l'AFP.
En 2010, la municipalité a ainsi récupéré 80 monuments funéraires dans les huit cimetières que compte la ville et en a revendu 24 (21 en 2009, 17 en 2008) à des tarifs allant de 40 à 1.000 euros.
A Quimper, les concessions vont de 15 ans à 50 ans. Les familles disposent d'un délai de deux ans avant que la municipalité ne récupère le terrain, réaménage la sépulture, place les ossements dans un ossuaire ou disperse les cendres après crémation sur un terrain approprié.
"Toutes ces reprises génèrent des frais qui sont à la charge du contribuable. Il fallait trouver de nouvelles recettes dans le cadre d'une logique économique également respectueuse de l'environnement", a ajouté Mme Ruckelynck.
Lors du démontage du monument, les services municipaux se chargent de faire disparaître toute inscription sur les pierres tombales qui vont être réutilisées par des familles disposant de peu de moyens.
Ces cinq dernières années, la marbrerie sociale de Quimper a fait des émules notamment à Lille, Brest et La Roche-sur-Yon qui ont également proposé la formule à leurs administrés. (afp/dl)