80% des bouteilles d'huile d'olive présentée comme italienne sont en fait le produit de mélanges avec des huiles étrangères meilleur marché en provenance de Grèce, d'Espagne, du Maroc et de Tunisie, a indiqué vendredi le quotidien La Repubblica.
Face à ces pratiques, les douanes et le fisc ont lancé une enquête sur ce secteur qui représente un chiffre d'affaires annuel de 5 milliards d'euros, selon l'enquête réalisée par le journal.
"Il y a un groupe puissant dans le secteur de l'alimentation qui fait d'énormes bénéfices grâce à l'importation et à l'absence de traçabilité pour les huiles d'olive faisant l'objet de mélanges", estime Stefano Masini, membre de Coldiretti, principale organisation agricole italienne, cité par le journal.
"On peut désormais parler de mafia agricole dans le secteur de l'huile d'olive", ajoute-t-il.
Le rapport à souligné que l'un des problèmes pour les enquêteurs était que producteurs et exportateurs de l'huile d'olive étrangère étaient souvent des filiales des mêmes entreprises qui importent et vendent l'huile en Italie.
"Ils contrôlent les prix, ils contrôlent le marché. Autrefois ces sociétés italiennes bien connues pressaient des olives: aujourd'hui elles ont des silos", selon La Repubblica.
L'huile d'olive étrangère est importée pour seulement 20 centimes d'euros le kilo avant d'être revendue 4 euros le kilo.
Les étiquettes sur les mélanges qui doivent obligatoirement figurer sur les bouteilles vendues en Italie ou exportées sont souvent illisibles ou induisent en erreur, déplore La Repubblica. (belga/dl)