L'État du Texas a mis fin ce mois-ci à une vieille tradition bien établie dans le couloir de la mort: la possibilité pour le condamné de choisir son dernier repas. Retour sur une habitude dont les excès ont fini par venir à bout de la patience des décideurs texans... Quand Lawrence Russel Brewer commanda, dans un dernier sursaut de désinvolture, deux poulets rôtis, un triple cheese burger, deux steaks grillés, trois fajitas, une pizza, quatre boules vanille et une "motte" de beurre de cacahuètes aux noisettes pilées... pour finalement laisser son menu intact sur la table, s'en fut trop pour John Whitmire, président de la commission de la justice texane auprès du Sénat. Dans un élan d'exaspération, il décida de bannir la faveur ancestrale des prisons de son Etat.
La mesure en a choqué plus d'un, relate le journal britannique
The Guardian. L'initiative d'un ancien chef de cuisine "pénitentiaire", prompt à offrir ses services gratuitement, ne réussit malheureusement pas à convaincre les hautes instances juridiques.
Le condamné ne peut pourtant exiger l'impossible et doit s'en tenir aux ingrédients disponibles dans la cuisine de l'établissement. Bref, pas de caviar ou de homard... Certaines commandes sortent néanmoins de l'ordinaire, comme le précisait jusqu'en 2010 le site
Dead man eating. En 1990, James Smith avait demandé une poignée de terre nécessaire à son rite vaudou. Requête refusée. Il reçut... un yaourt à la place. En 2002, Robert Buell n'exigea qu'une seule olive noire (non dénoyautée). Thomas J. Grasso, lors de ses ultimes déclarations, en 1995, tint à préciser que son dernier plat n'avait pas été à la hauteur de ses attentes: il avait demandé des spaghettis en conserve et on lui avait servi des spaghettis ordinaires...
Enfin, en 2010, Hank Skinner, bien déterminé à venir à bout de trois poulets rôtis, deux filets de cabillaud, un bol de sauce tartare, des oeufs brouillés, deux Cheese Burger, un "maxi frites" et un milkshake chocolat, dût abandonner son courageux défi digne du Guinness Book mais obtint... le report de peine tant attendu. Les responsables ont pris acte de l'"astuce" et Hank devra se contenter du menu du jour la prochaine fois... (AF)
ben moi , j aimerai des moukrenes a la glaviouze