Un briquet pourrait être à l'origine de l'incendie mortel qui s'est déclaré dans la nuit de mardi à mercredi dans la maison de retraite "Les Anémones", à Marseille (12e arrondissement). Six pensionnaires, des femmes, sont mortes par intoxication, a indiqué la préfecture dans un communiqué.
«Le personnel est en véritable état de choc», a indiqué Caroline Pozmentier, adjointe au maire de
Marseille chargé de la sécurité et de la prévention de la délinquance. Selon le site de La Provence, les victimes, incapables de sortir de leur lit ont été prises au piège. Outre ces six pensionnaires décédés, les pompiers ont pris en charge trois personnes grièvement intoxiquées qui ont été hospitalisées. Quarante-cinq autres ont été incommodées par les fumées.
L'incendie a débuté dans une chambre du troisième étage. Ces deux étages ont été évacués, selon la préfecture.
«L'incendie s'est déclaré ce matin vers 2H30. Il a été assez violent, circonscrit à une seule chambre» dont le pensionnaire n'est pas décédé, a indiqué à la presse sur place le procureur adjoint de la République de Marseille, Christophe Barret.
Les pensionnaires très perturbés«Le feu semble avoir pris dans une chambre qui a été entièrement ravagée par les flammes», a-t-il dit, ajoutant que les pensionnaires étaient «très perturbés».
Au total, 180 personnes sont hébergées dans cette maison de retraite et seule une partie d'entre elles a dû être évacuée, selon la même source.
Un locataire aurait utilisé un briquetLe feu a été maîtrisé par les marins-pompiers qui ont déployé sur place 80 hommes et 28 véhicules. Ils ont pris en charge les blessés, précise encore la préfecture, ajoutant que le préfet délégué pour la sécurité, Alain Gardère s'est rendu sur place.
Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire pour déterminer les causes de l'incendie. Selon une source proche de l'enquête, l'incendie serait d'origine accidentelle. Le maire des 11e et 12e arrondissements de Marseille, Robert Assante, a évoqué mercredi matin l'éventualité que le pensionnaire de la chambre d'où est parti l'incendie se soit «servi d'un briquet pour ouvrir un sac». «La question que je me pose c'est comment les gaz toxiques ont pu se développer aussi rapidement. Il faudra éventuellement changer les règles» de sécurité, a ajouté le maire de secteur.
Cette maison de retraite est un établissement privé, médicalisé, agréé et conventionné par l'aide sociale, «installé dans un cadre calme, tranquille au pied du village de Saint-Julien», qui accueille des personnes valides, semi-valides et dépendantes dans des unités spécifiques, selon le descriptif de son site internet. Elle avait subi une inspection en janvier dernier qui n'avait pas décelé d'anomalies.
La ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, doit se rendre sur place en début d'après-midi.
LeParisien.fr