La ville canadienne de Vancouver a décidé d'interdire de fumer dans ses parcs et sur ses plages, suscitant mardi des protestations des défenseurs des libertés individuelles qui y ont vu une nouvelle forme de prohibition, qu'ils jugent excessive.
Cette mesure, votée lundi par le Conseil des parcs, créera plus de problèmes que ce que pourraient valoir ses éventuels effets bénéfiques pour la santé publique, ont-ils averti.
L'interdiction doit entrer en vigueur le 1er septembre dans quelque deux cents parcs et le long de 18 km de plages, dont celles du célèbre parc Stanley.
Le Conseil a cité des sondages selon lesquels une vaste majorité des habitants est favorable à l'interdiction et rapporté l'opinion de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de son homologue locale, selon laquelle "fumer est la première cause de décès en Colombie-Britannique (ouest) et l'exposition à la fumée d'autrui, la troisième cause".
La cigarette est interdite depuis longtemps à l'intérieur des bâtiments publics en Colombie-Britannique et dans leur voisinage immédiat extérieur.
Fumer dehors était permis jusqu'à récemment, quand des petites municipalités de la Colombie-Britannique ont commencé à bannir cette pratique des parcs. La même interdiction existe aussi dans certaines villes des Etats-Unis, de l'Australie et à Hong Kong, a relevé le Conseil des parcs.
La mesure a suscité la colère des défenseurs des libertés individuelles, pour qui elle va trop loin. Ils arguent que les lois existantes permettent déjà de réprimer les fumeurs qui gênent d'autres personnes ou salissent les lieux. (belga)