... que c'est en fait le premier épisode de la saga ?
Bien que le film soit sorti trois ans après Les Aventuriers de l'Arche perdue, Indiana Jones et le Temple maudit se déroule en 1935 entre la Chine et l'Inde, soit un an avant les événements relatés dans le tout premier opus. La véritable chronologie des aventures d'Indy est donc la suivante : Les Aventures du jeune Indiana Jones (1908-1910) / Introduction de Indiana Jones
et la Dernière Croisade (1912) / Les Aventures du jeune Indiana Jones (1916-1920) / Indiana Jones et le Temple maudit (1935) / Les Aventuriers de l'Arche perdue (1936) / Indiana Jones et la Dernière Croisade (1938) / Indiana Jones
et le Royaume du Crâne de Cristal (1957).
... que Spielberg a trouvé l'amour sur le tournage ?
Si Indy déniche de nouvelle reliques à chaque aventure, le réalisateur Steven Spielberg, lui, a trouvé l'amour durant la production du deuxième film, en la personne de Kate Capshaw. Inconnue au moment du tournage, la comédienne avait séduit (artistiquement) le cinéaste dès le casting, mais également Harrison Ford qui confirmera le choix du réalisateur dès la première vision des essais de sa nouvelle Indy Girl.
Ironiquement, Kate Capshaw n'était pas du tout attirée par ce genre de films, y voyant simplement un tremplin pour se faire connaître et pouvoir dénicher des projets plus indépendants. Très proche de Spielberg durant le tournage (il lui apprendra notamment à crier), elle l'épousera en 1991 : les deux tourtereaux sont toujours mariés.
... que les trois héros ont des noms de chiens ?
Indiana Jones, vous le savez sans doute, est baptisé d'après le patronyme du chien de George Lucas, Indiana. Dans Indiana Joneset le Temple maudit, Willie Scott doit son nom à Willie, le chien de Steven Spielberg. Quant à Demi-Lune (Short Round en version originale), c'est le nom du chien du scénariste WillardHuyck.
... que le film recycle des scènes du 1er opus ?
A l'origine, les séquences du rafting et de la poursuite en wagonnets dans la mine avaient été imaginées et écrites pour Les Aventuriers de l'Arche perdue. Finalement retirées d'un film déjà très riche, ces séquences seront "recyclées" dans Indiana Joneset le Temple maudit par Willard Huyck et Gloria Katz, les scénaristes de American graffiti, à la demande de Steven Spielberg et George Lucas.
... qu'une interdiction a été inventée pour le film ?
Considéré (souvent avec regret par Steven Spielberg et GeorgeLucas) comme le film le plus sombre de la saga (à l'instar de L'Empire contre-attaque pour Star Wars), mais pas assez pour mériter une classification "R" (Restricted, interdit aux moins de 17 ans non-accompagnés), Indiana Jones et le Temple maudit incitera les dirigeants de la Motion Picture Association of America (MPAA) à créer un nouveau rating : le désormais célèbre "PG-13", qui indique que certaines scènes du film peuvent choquer des enfants de moins de treize ans et que l'on conseille donc fortement à ceux-ci d'être accompagnés de leurs parents.
... que le titre a été changé ?
Indiana Joneset le Temple maudit s'intitulait au départ Indiana Jones and the Temple of Death (littéralement Indiana Jones et le Temple de la Mort). Un titre modifié pour atténuer la noirceur du film...
... que le tournage n'a pas eu lieu en Inde ?
Ecrit par deux passionnés de la culture indienne autour du culte de Kali, Indiana Jones et le Temple maudit n'a toutefois pas pu être tourné dans le pays : la faute à un gouvernement trop tatillon demandant à contrôler et valider le scénario (pour préserver l'image du pays), et notamment à ne jamais utiliser le mot "maharadja". L'équipe décidera au final de tourner les extérieurs à la frontière, au Sri Lanka, et d'y reconstruire un décor de temple. Quant au village qu'Indy décide d'aider, il a été bâti non loin de l'endroit où David Lean, l'un des maîtres de Steven Spielberg, tourna Le Pont de la riviere Kwai.
... que Spielberg rêvait d'une comédie musicale ?
La scène d'ouverture du film est un hommage évident aux classiques de la comédie musicale hollywoodienne, Steven Spielberg ayant toujours rêvé d'en diriger une. Bonne chanteuse et danseuse, Kate Capshaw apprit par coeur (et en phonétique, mandarin oblige) l'intégralité de la chanson ainsi qu'une chorégraphie complexe... Elle ne pourra hélas jamais danser, sa robe de cabaret étant trop moulante et lui interdisant tout mouvement ! Confectionné en un seul et unique exemplaire, à partir de véritables paillettes des années 20 et 30, le vêtement dut être réparé en catastrophe avant la séquence du cabaret : il avait auparavant été dévoré par un éléphant gourmand lors d'une scène tournée au Sri Lanka !
... que Sharon Stone faillit être de l'aventure ?
Avant qu'il n'arrête son choix sur Kate Capshaw, Steven Spielberg avait notamment fait passer des essais à une certaine Sharon Stone. Celle-ci finira peu de temps après dans les bras d'un autre aventurier : Richard Chamberlain alias Allan Quatermain (1986).
... qu'un Goonie est au générique ?
Indiana Joneset le Temple maudit est le tout premier film de Jonathan Ke Quan. Repéré alors qu'il accompagnait son frère au casting, le jeune Vietnamien retrouvera l'univers de Steven Spielberg en 1985 en campant l'un des Goonies, l'inventeur en herbe Data. Formé aux arts martiaux sur le tournage d'Indiana Jones (et grâce à sa passion pour les films de Jackie Chan), il a arrêté depuis la comédie pour se consacrer au métier de préparateur physique et de coordinateur de combats pour le cinéma.
... que Spielberg a le vertige ?
Et qu'il n'a jamais pu franchir le pont suspendu ! Construit "pour de vrai" dans la ville de Kandy grâce à l'aide d'ingénieurs britanniques présents au Sri Lanka pour construire un barrage, le célèbre pont d'Indiana Jones et le Temple maudit inspira, malgré une sécurité optimale, la plus grande peur à Steven Spielberg et son steadycamer. Tant et si bien qu'ils n'ont jamais osé le franchir en intégralité, s'arrêtant toujours avant le "point de non retour" pour filmer. Pour passer de l'autre côté, Spielberg fera à chaque fois plusieurs kilomètres plutôt que de traverser l'édifice. Un édifice qui fut véritablement coupé en deux pour la séquence finale, tournée en une seule et unique prise avec huit caméras.
... que Spielberg dût dicter le texte à l'un des acteurs ?
D'origine cingalaise, Dharmadasa Kuruppu, qui campe le chef du village, ne parlait pas un seul mot d'anglais ! Dans la scène où il relate à Indy les terribles événements qui s'abattent sur son peuple, ses pauses entre chaque phrase ont une explication toute simple : Steven Spielberg lui donnait phonétiquement, phrase par phrase, les répliques à lancer à l'archéologue !
... que les clins d'oeil s'enchaînent ?
Outre les apparitions surprises de Steven Spielberg & George Lucas (en missionnaires), du producteur Frank Marshall (un touriste) et de Dan Aykroyd (à l'aéroport), les fans s'amuseront également à trouver dans le film quelques clins d'oeil à la saga Star Wars : le cabaret est ainsi baptisé Club Obi-Wan, Harrison Ford poursuit deux méchants avant d'être pris en chasse à son tour par les renforts comme dans l'Etoile Noire, l'ouverture des portes lors du sacrifice de Willie se fait avec un bruit de sabre-laser, etc...