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Les 36 sangliers retrouvés morts depuis début juillet sur la plage de Gouessant à Morieux (Côte d'Armor) auraient été contaminés.
Dans un premier temps, la thèse de la contamination avait été écartée. Mais les résultats des analyses réalisées sur 6 sangliers ont relevé la présence de traces de sulfure d'hydrogène (H2S) dans les poumons des animaux. Ce gaz toxique est issu de la putréfaction des algues vertes.
Cependant, pour le secrétaire général de la préfecture des Côtes d'Armor, Philippe de Gestas, la prudence reste de mise. "Il serait excessif de conclure de manière radicale que c'est l'hydrogène qui a provoqué la mort car l'un des animaux autopsiés n'en présentait aucune trace". Du poison pour rongeur aurait par contre été détecté, mais en trop petite quantité pour être fatal au marcassin.
Un taux variable d'hydrogène a été décelé dans les différents corps. Deux bêtes présentaient des traces très élevées. Et sur trois, la concentration était plus limitée. Des disparités qui n'entament pas la conviction d'élus locaux et d'associations écologistes, persuadés que les algues vertes sont à l'origine de la mort des 36 sangliers et accessoirement d'un ragondin et d'un blaireau. Des écologistes qui condamnent le manque de vigilance des autorités de la région.
"Quand on n'est pas en capacité de les ramasser pour faire des économies, il faut fermer les plages, a déclaré Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement au micro d'Europe 1, ce n'est pas seulement dangereux pour les animaux sauvages mais aussi pour tout ceux qui le respirent". (7sur7)